Page 334 - Bulbul Hezar
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dans la cage qui est posée sur une des fenêtres du salon où elle
va entrer, et si elle y fait attention, elle s’apercevra qu’il a le
chant éclatant au-dessus de celui de tous les autres oiseaux,
même du rossignol, qui n’en approche que de bien loin. »
Le sultan entra dans le salon, et comme l’oiseau continuait son
chant: « Mon esclave, dit la princesse en élevant la voix, voilà le
sultan, faites-lui votre compliment. » L’oiseau cessa de chanter
dans le moment, et tous les autres oiseaux cessèrent de même.
«Que le sultan, dit-il, soit le très-bienvenu, que Dieu le comble
de prospérités et prolonge le nombre de ses années! »
Comme le repas était servi sur le sofa près de la fenêtre où était
l’oiseau, le sultan, en se mettant à table: « Oiseau, dit-il, je te
remercie de ton compliment, et je suis ravi de voir en toi le
sultan et le roi des oiseaux. »
Le sultan, qui vit devant lui le plat de concombres, qu’il croyait
farcis à l’ordinaire, y porta d’abord la main, et son étonnement
fut extrême de les voir farcis de perles. « Quelle nouveauté !
dit-il. À quel dessein une farce de perles ? Les perles ne se
mangent pas. » Il regardait déjà les deux princes et la princesse
pour leur demander ce que cela signifiait, mais l’oiseau
l’interrompit: « Sire, dit-il, Votre Majesté peut-elle être dans un
étonnement si grand d’une farce de perles qu’elle voit de ses _
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