Page 60 - Griselidis
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Et la main dont elle se sert.
Le Prince a beau la voir obéir sans contrainte
À tous ses ordres absolus:
Je vois le fondement de cette vertu feinte,
Dit-il, et ce qui rend tous mes coups superflus,
C'est qu'ils n'ont porté leur atteinte
Qu'à des endroits où son amour n'est plus.
Dans son Enfant, dans la jeune Princesse,
Elle a mis toute sa tendresse;
À l'éprouver si je veux réussir,
C'est là qu'il faut que je m'adresse,
C'est là que je puis m'éclaircir.
Elle venait de donner la mamelle
Au tendre objet de son amour ardent,
Qui couché sur son sein se jouait avec elle,
Et riait en la regardant:
Je vois que vous l'aimez, lui dit-il, cependant
Il faut que je vous l'ôte en cet âge encor tendre,
Pour lui former les mœurs et pour la préserver
De certains mauvais airs qu'avec vous l'on peut prendre;
Mon heureux sort m'a fait trouver
Une Dame d'esprit qui saura l'élever
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