Page 272 - Bulbul Hezar
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commencé à le voir, vous seriez obligés insensiblement à
m’abandonner, pour vous donner tout à lui. Mais croyez-vous
qu’il soit aisé de refuser absolument au sultan ce qu’il souhaite
avec tant d’empressement, comme il le paraît ? Les souhaits des
sultans sont des volontés auxquelles il est dangereux de résister.
Ainsi, quand en suivant mon inclination, je vous dissuaderais
d’avoir pour lui la complaisance qu’il exige de vous, je ne ferais
que vous exposer à son ressentiment, et que risquer d’être
malheureuse avec vous. Vous voyez quel est mon sentiment;
avant néanmoins de rien conclure, consultons l’oiseau qui parle,
et voyons ce qu’il nous conseillera: il est pénétrant et
prévoyant, et il nous a promis son secours dans les difficultés
qui nous embarrasseraient. »
La princesse Parizade se fit apporter la cage, et, après qu’elle
eut proposé la difficulté à l’oiseau, en présence des princes, elle
lui demanda ce qu’il était à propos qu’ils fissent dans cette
perplexité. L’oiseau répondit: « Il faut que les princes vos frères
correspondent à la volonté du sultan, et même qu’à leur tour ils
l’invitent à venir voir votre maison.
– Mais, oiseau, reprit la princesse, nous nous aimons, mes
frères et moi, d’une amitié sans égale; cette amitié ne souffrira-
t-elle pas de dommage par cette démarche ? – Point du tout,
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