Page 306 - Bulbul Hezar
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Bahman en l’abordant, vous ne portiez rien quand nous vous
             avons vue suivie d’un jardinier, et nous vous voyons revenir

             chargée d’un coffret d’or : est-ce un trésor que le jardinier a
             trouvé et qu’il était venu vous annoncer ?
             – Mes frères, reprit la princesse, c’est tout le contraire : c’est
             moi qui ai mené le jardinier où était le coffret, qui lui ai montré
             l’endroit, et qui l’ai fait déterrer. Vous serez plus étonnés de ma
             trouvaille quand vous verrez ce qu’il contient. »
             La princesse ouvrit le coffret, et les princes, émerveillés quand

             ils virent qu’il était rempli de perles, peu considérables par leur
             grosseur, à les regarder chacune en particulier, mais d’un très-
             grand prix par rapport à leur perfection et leur quantité, lui
             demandèrent par quelle aventure elle avait eu connaissance de
             ce trésor. « Mes frères, répondit-elle, à moins qu’une affaire
             plus pressante ne vous appelle ailleurs, venez avec moi, je vous
             le dirai. » Le prince Perviz reprit : « Quelle affaire plus
             pressante pourrions-nous avoir que d’être informés de celle-ci,
             qui nous intéresse si fort ? Nous n’en avions pas d’autre que de

             venir à votre rencontre. »
             Alors la princesse Parizade, au milieu des deux princes, en
             reprenant son chemin vers la maison, leur fit le récit de la
             consultation qu’elle avait faite avec l’oiseau, comme ils en
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