Page 310 - Bulbul Hezar
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assez sa pensée. La princesse pénétra cette pensée : « Je vois
bien, dit-elle, que tu me prends pour une folle, de t’ordonner
un ragoût dont tu n’as jamais entendu parler, et dont on peut
dire certainement que jamais il n’a été fait. Cela est vrai, je le
sais comme toi ; mais je ne suis pas folle, et c’est avec tout mon
bon sens que je t’ordonne de le faire. Va, invente, fais de ton
mieux, et emporte le coffret ; tu me le rapporteras avec les
perles qui resteront, s’il y en a plus qu’il n’en est besoin. » Le
chef de cuisine n’eut rien à répliquer ; il prit le coffret et
l’emporta. Le même jour enfin la princesse Parizade donna ses
ordres pour faire en sorte que tout fût net, propre et arrangé,
tant dans la maison que dans le jardin, pour recevoir le sultan
plus dignement.
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