Page 302 - Bulbul Hezar
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devons le régaler : enseigne-nous comment nous pourrons nous
             en acquitter de manière qu’il en soit content.

             – Ma bonne maîtresse, reprit l’oiseau, vous avez d’excellents
             cuisiniers ; qu’ils fassent de leur mieux, et, sur toute chose,
             qu’ils lui fassent un plat de concombres avec une farce de perles
             que vous ferez servir devant le sultan, préférablement à tout
             autre mets, dès le premier service.
             – Des concombres avec une farce de perles ! se récria la
             princesse Parizade avec étonnement. Oiseau, tu n’y penses pas,

             c’est un ragoût inouï. Le sultan pourra bien l’admirer comme
             une grande magnificence, mais il sera à table pour manger, et
             non pour admirer des perles. De plus, quand j’y emploierais
             tout ce que je puis avoir de perles, elles ne suffiraient pas pour
             la farce.
             – Ma maîtresse, repartit l’oiseau, faites ce que je dis, et ne vous
             inquiétez pas de ce qui en arrivera ; il n’en arrivera que du
             bien. Quant aux perles, allez demain de bon matin au pied du
             premier arbre de votre parc, à main droite, et faites-y fouir,

             vous en trouverez plus que vous n’en aurez besoin. »
             Dès le même soir, la princesse Parizade fit avertir un jardinier
             de se tenir prêt, et le lendemain de grand matin elle le prit avec
             elle, le mena à l’arbre que l’oiseau lui avait enseigné, et lui
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