Page 238 - Bulbul Hezar
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cet endroit était parsemé ? Regardez et voyez s’il en reste une
             seule. Les seigneurs qui nous environnent, et vous, vous étiez

             ces pierres, de même que vos chevaux qui vous attendent,
             comme vous le pouvez voir. Et si vous désirez savoir comment
             cette merveille s’est faite, c’est, continua-t-elle en leur
             montrant la cruche dont elle n’avait plus besoin et qu’elle avait
             déjà posée au pied de la montagne, par la vertu de l’eau dont
             cette cruche était pleine et que j’ai versée sur chaque pierre.
             Comme, après avoir rendu mon esclave l’oiseau qui parle, que

             voici dans cette cage, et trouvé par son moyen l’arbre qui
             chante, dont je tiens une branche, et l’eau jaune, dont ce flacon
             est plein, je ne voulais pas retourner sans vous remener avec
             moi, je l’ai contraint, par le pouvoir que j’ai acquis sur lui, de
             m’en donner le moyen, et il m’a enseigné où était cette cruche
             et l’usage que j’en devais faire. »
             Les princes Bahman et Perviz connurent par ce discours
             l’obligation qu’ils avaient à la princesse leur sœur, et les
             seigneurs, qui s’étaient tous assemblés autour d’eux et qui

             avaient entendu le même discours, les imitèrent en lui
             marquant que, bien loin de lui porter envie au sujet de la
             conquête qu’elle venait de faire, et à laquelle ils avaient aspiré,
             ils ne pouvaient mieux lui témoigner leur reconnaissance de la
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