Page 242 - Bulbul Hezar
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rendre quand je serai à cheval. » Quand elle fut remontée à
             cheval et que le prince Bahman lui eut rendu la cage et l’oiseau

             : « Et vous, mon frère Perviz, dit elle en se tournant du côté où
             il était, voilà aussi le flacon d’eau jaune que je remets à votre
             garde, si cela ne vous incommode pas. » Et le prince Perviz s’en
             chargea avec bien du plaisir.
             Quand le prince Bahman et le prince Perviz et tous les
             seigneurs furent tous à cheval, la princesse Parizade attendait
             que quelqu’un d’eux se mît à la tête et commençât la marche.

             Les deux princes voulurent en faire civilité aux seigneurs, et les
             seigneurs de leur côté voulaient la faire à la princesse. Comme
             la princesse vit que pas un des seigneurs ne voulait se donner
             cet avantage, et que c’était pour lui en laisser l’honneur, elle
             s’adressa à tous et elle leur dit : « Seigneurs, j’attends que vous
             marchiez. – Madame, reprit au nom de tous un de ceux qui
             étaient le plus près d’elle, quand nous ignorerions l’honneur
             qui est dû à votre sexe, il n’y a pas d’honneur que nous ne
             soyons prêts à vous rendre après ce que vous venez de faire

             pour nous, nonobstant votre modestie. Nous la supplions de ne
             nous pas priver plus longtemps du bonheur de la suivre.
             – Seigneurs, dit alors la princesse, je ne mérite pas l’honneur
             que vous me faites et je ne l’accepte que parce que vous le
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