Page 234 - Bulbul Hezar
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Le bois n’était pas éloigné, la princesse alla jusque-là, et entre
             plusieurs arbres, le concert harmonieux qu’elle entendit lui fit

             connaître celui qu’elle cherchait ; mais il était fort gros et fort
             haut. Elle revint, et elle dit à l’oiseau : « Oiseau, j’ai trouvé
             l’arbre qui chante, mais je ne puis ni le déraciner ni l’emporter.
             – Il n’est pas nécessaire de le déraciner, reprit l’oiseau, il suffit
             que vous en preniez la moindre branche et que vous
             l’emportiez pour la planter dans votre jardin ; elle prendra
             racine dès qu’elle sera dans la terre, et en peu de temps vous la

             verrez devenir un aussi bel arbre que celui que vous venez de
             voir. »
             Quand la princesse Parizade eut en main les trois choses dont la
             dévote musulmane lui avait fait concevoir un désir si ardent,
             elle dit encore à l’oiseau : « Oiseau, tout ce que tu viens de faire
             pour moi n’est pas suffisant. Tu es cause de la mort de mes deux
             frères, qui doivent être parmi les pierres noires que j’ai vues en
             montant ; je prétends les ramener avec moi. »
             Il parut que l’oiseau eût bien voulu se dispenser de satisfaire la

             princesse sur cet article : en effet, il en fit difficulté. « Oiseau,
             insista la princesse, souviens-toi que tu viens de me dire que tu
             es mon esclave, que tu l’es en effet, et que ta vie est à ma
             disposition. – Je ne puis, reprit l’oiseau, contester cette vérité ;
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