Page 230 - Bulbul Hezar
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m’en moque, et vous ne m’empêcherez pas de continuer mon
             chemin. » Elle monta enfin si haut qu’elle commença

             d’apercevoir la cage et l’oiseau, lequel, de complot avec les
             voix, tâchait de l’intimider en lui criant d’une voix tonnante,
             nonobstant la petitesse de son corps : « Folle, retire-toi,
             n’approche pas ! »
             La princesse, animée davantage par cet objet, doubla le pas
             quand elle se vit si près de la fin de sa carrière ; elle gagna le
             haut de la montagne, où le terrain était égal ; elle courut droit à

             la cage, et elle mit la main dessus, en disant à l’oiseau : «
             Oiseau, je te tiens malgré toi, et tu ne m’échapperas pas. »
             Pendant que Parizade ôtait le coton qui lui bouchait les oreilles
             : « Brave dame, lui dit l’oiseau, ne me veuillez pas de mal de ce
             que je me suis joint à ceux qui faisaient leurs efforts pour la
             conservation de ma liberté. Quoique enfermé dans une cage, je
             ne laissais pas d’être content de mon sort ; mais, destiné à
             devenir esclave, j’aime mieux vous avoir pour maîtresse, vous
             qui m’avez acquis si courageusement et si dignement, que toute

             autre personne du monde ; et dès à présent je vous jure une
             fidélité inviolable, avec une soumission entière à tous vos
             commandements. Je sais qui vous êtes, et je vous apprendrai
             que vous ne vous connaissez pas vous-même pour ce que vous
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