Page 212 - Bulbul Hezar
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et sur mes forces, ou ne la pas prendre. »
             Alors le derviche répéta à la princesse Parizade le même

             discours qu’il avait tenu aux princes Bahman et Perviz, en lui
             exagérant les difficultés de monter jusqu’au haut de la
             montagne, où était l’oiseau dans sa cage, dont il fallait se rendre
             maître, après quoi l’oiseau donnerait connaissance de l’arbre et
             de l’eau jaune ; le bruit et le tintamarre des voix menaçantes et
             effroyables qu’on entendait de tous les côtés sans voir personne,
             et enfin la quantité de pierres noires, objet qui seul était capable

             de donner de l’effroi à elle et à tout autre, quand elle saurait
             que ces pierres étaient autant de braves cavaliers qui avaient été
             ainsi métamorphosés pour avoir manqué à observer la
             principale condition pour réussir dans cette entreprise, qui était
             de ne pas se tourner pour regarder derrière soi qu’auparavant
             on ne se fût saisi de la cage.
             Quand le derviche eut achevé : « À ce que je comprends par
             votre discours, reprit la princesse, la grande difficulté pour
             réussir dans cette affaire est, premièrement, de monter jusqu’à

             la cage sans s’effrayer du tintamarre des voix qu’on entend sans
             voir personne, et, en second lieu, de ne pas regarder derrière
             soi. Pour ce qui est de cette dernière condition, j’espère que je
             serai assez maîtresse de moi-même pour la bien observer.
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