Page 196 - Bulbul Hezar
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avec certitude qu’il est mort; de quelle mort, c’est ce que
             j’ignore. – Je puis vous le dire, repartit le derviche; il a été

             changé en pierre noire comme ceux de qui je viens de parler, et
             vous devez vous attendre à la même métamorphose, à moins
             que vous n’observiez plus exactement que lui les bons conseils
             que je lui avais donnés, au cas que vous persistiez à ne vouloir
             pas renoncer à votre résolution, à quoi je vous exhorte encore
             une fois. – Derviche, insista le prince Perviz, je ne puis assez
             vous marquer combien je vous suis redevable de l’intérêt que

             vous prenez à la conservation de ma vie, tout inconnu que je
             vous suis et sans que j’aie rien fait pour mériter votre
             bienveillance. Mais j’ai à vous dire qu’avant que je prisse mon
             parti j’y ai bien songé, et que je ne puis l’abandonner. Ainsi je
             vous supplie de me faire la même grâce que vous avez faite à
             mon frère: peut-être réussirai-je mieux que lui à suivre les
             mêmes enseignements que j’attends de vous. – Puisque je ne
             puis réussir, dit le derviche, à vous persuader de vous relâcher
             de ce que vous avez résolu, si mon grand âge ne m’en

             empêchait et que je pusse me soutenir, je me lèverais pour vous
             donner la boule que j’ai ici, laquelle doit vous servir de guide.»
             Sans donner au derviche la peine d’en dire davantage, le prince
             Perviz mit pied à terre, et comme il se fut avancé jusqu’au
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