Page 116 - Bulbul Hezar
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pas d’être traitée si honorablement, et je ne vous obéis que
             parce que vous le commandez et que vous êtes maîtresse chez

             vous. » Quand elle fut assise, avant d’entrer en conversation,
             une des femmes de la princesse servit devant elle et devant la
             princesse une petite table basse marquetée de nacre de perle et
             d’ébène, avec un bassin de porcelaine dessus, garni de gâteaux
             et de plusieurs porcelaines de fruits de la saison et de confitures
             sèches et liquides. La princesse prit un des gâteaux, et en le
             présentant à la dévote: « Ma bonne mère, dit-elle, prenez,

             mangez, et choisissez de ces fruits ce qu’il vous plaira; vous avez
             besoin de manger, après le chemin que vous avez fait pour venir
             jusqu’ici – Madame, reprit la dévote, je ne suis pas accoutumée
             à manger des choses si délicates, et si j’en mange, c’est pour ne
             pas refuser ce que Dieu m’envoie par une main libérale comme
             la vôtre. »
             Pendant que la dévote mangeait, la princesse, qui mangea aussi
             quelque chose pour l’y exciter par son exemple, lui fit plusieurs
             questions sur les exercices de dévotion qu’elle pratiquait et sur

             la manière dont elle vivait, auxquelles elle répondit avec
             beaucoup de modestie; et, de discours en discours, elle lui
             demanda ce qu’il lui paraissait de la maison qu’elle voyait et si
             elle la trouvait à son gré.
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