Page 104 - Bulbul Hezar
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femme, il y avait quelques années qu’elle était morte. Il n’eut
             pas vécu cinq ou six mois avec eux, qu’il fut surpris par une

             mort si subite qu’elle ne lui donna pas le temps de leur dire un
             mot de la vérité de leur naissance, chose néanmoins qu’il avait
             résolu de faire, comme nécessaire pour les obliger de continuer
             de vivre comme ils avaient fait jusqu’alors, selon leur état et
             leur condition, conformément à l’éducation qu’il leur avait
             donnée et au penchant qui les y portait.
             Les princes Bahman et Perviz et la princesse Parizade, qui ne

             connaissaient d’autre père que l’intendant des jardins, le
             regrettèrent comme tel, et ils lui rendirent tous les devoirs
             funéraires que l’amour et la reconnaissance filiale exigeaient
             d’eux. Contents des grands biens qu’il leur avait laissés, ils
             continuèrent de vivre ensemble dans la même union qu’ils
             avaient fait jusqu’alors, sans ambition de la part des princes de
             se produire à la cour dans la vue des premières charges et des
             dignités, auxquelles il leur eut été aisé de parvenir.














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