Page 58 - Bulbul Hezar
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es noces furent célébrées le même jour de la manière
que le sultan Khosrouschah l’avait résolu, mais avec une grande
différence. Celles de la cadette furent accompagnées de la
pompe et de toutes les marques de réjouissances qui
convenaient à l’union conjugale d’un sultan et d’une sultane de
Perse, pendant que celles des deux autres sœurs ne furent
célébrées qu’avec l’éclat que l’on pouvait attendre de la qualité
de leurs époux, c’est-à-dire du premier boulanger et du chef de
cuisine du sultan.
Les deux sœurs aînées sentirent puissamment la disproportion
infinie qu’il y avait entre leurs mariages et celui de leur cadette.
Aussi cette considération fit que, loin d’être contentes du
bonheur qui leur était arrivé, même selon chacune son souhait,
quoique beaucoup au-delà de leurs espérances, elles se livrèrent
à un excès de jalousie qui ne troubla pas seulement leur joie,
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