Page 324 - Bulbul Hezar
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et montrez-moi le chemin. »
La princesse, en laissant le salon à part, mena le sultan
d’appartement en appartement, et le sultan, après avoir
considéré chaque pièce avec attention, et les avoir admirées par
leurs diversités : « Ma belle, dit-il à la princesse Parizade,
appelez-vous ceci une maison de campagne ? Les villes les plus
belles et les plus grandes seraient bientôt désertes si toutes les
maisons de campagne ressemblaient à la vôtre. Je ne m’étonne
plus que vous vous y plaisiez si fort et que vous méprisiez la
ville. Faites-moi voir aussi le jardin, je m’attends bien qu’il
correspond à la maison. »
La princesse ouvrit une porte qui donnait sur le jardin, et ce qui
frappa d’abord les yeux du sultan fut la gerbe d’eau jaune
couleur d’or. Surpris par un spectacle si nouveau pour lui, et
après l’avoir regardé un moment avec admiration : « D’où vient
cette eau merveilleuse, dit-il, qui fait tant de plaisir à voir ? où
en est la source, et par quel art en a-t-on fait un jet si
extraordinaire et auquel je ne crois pas qu’il y ait rien de pareil
au monde ? Je veux voir cette merveille de près. » Et en disant
ces paroles, il avança. La princesse continua de le conduire, et
elle le mena vers l’endroit où l’arbre harmonieux était planté.
En approchant, le sultan, qui entendit un concert tout différent
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