Page 322 - Bulbul Hezar
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qui étaient présents, avertirent le sultan que c’était leur sœur,
             elle supplièrent d’agréer les respects qu’elle rendait à Sa

             Majesté.
             Le sultan se baissa pour aider la princesse à se relever, et après
             l’avoir considérée, et admiré quelque temps l’éclat de sa
             beauté, dont il fui ébloui, sa bonne grâce, son bon air, et un je
             ne sais quoi qui ne ressentait pas la campagne, où elle demeurait
             : « Les frères, dit-il, sont dignes de la sœur, et la sœur est digne
             des frères ; et à juger de l’intérieur par l’extérieur, je ne

             m’étonne plus que les frères ne veuillent rien faire sans le
             consentement de la sœur ; mais j’espère bien la connaître
             mieux par cet endroit-là que par ce qu’il m’en parait à la
             première vue, quand j’aurai vu la maison. »
             Alors la princesse prit la parole. « Sire, dit-elle, ce n’est qu’une
             maison de campagne, qui convient à des gens comme nous, qui
             menons une vie retirée du grand monde : elle n’a rien de
             comparable aux maisons des grandes villes, encore moins aux
             palais magnifiques, qui n’appartiennent qu’à des sultans. – Je ne

             m’en rapporte pas entièrement à votre sentiment, dit très-
             obligeamment le sultan ; ce que j’en vois d’abord fait que je
             vous tiens un peu pour suspecte. Je me réserve à en porter mon
             jugement quand vous me l’aurez fait voir ; passez donc devant
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