Page 286 - Bulbul Hezar
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l’excès de bonté du sultan, ne répondirent que par une
profonde inclination, pour lui marquer le grand respect avec
lequel ils le recevaient.
Le sultan, contre son ordinaire, ne chassa pas longtemps ce
jour-là. Comme il avait jugé que les princes n’avaient pas moins
d’esprit que de valeur et de bravoure, l’impatience de
s’entretenir avec plus de liberté fit qu’il avança son retour. Il
voulut qu’ils fussent à ses côtés dans la marche, honneur qui,
sans parler des principaux courtisans qui l’accompagnaient,
donna de la jalousie même au grand vizir, qui fut mortifié de les
voir marcher avant lui.
Quand le sultan fut entré dans sa capitale, le peuple dont les
rues étaient bordées n’eut les yeux attachés que sur les deux
princes Bahman et Perviz, en cherchant qui ils pouvaient être,
s’ils étaient étrangers ou du royaume. « Quoi qu’il en soit,
disaient la plupart, plût à Dieu que le sultan nous eût donné
deux princes aussi bien faits et d’aussi bonne mine ! Il pourrait
en avoir à peu près du même âge, si les couches de la sultane,
qui en souffre la peine depuis si longtemps, eussent été
heureuses. »
La première chose que fit le sultan en arrivant dans son palais
fut de mener les princes dans les principaux appartements,
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