Page 350 - Bulbul Hezar
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abondance dans ces embrassements si touchants, et
particulièrement de la part de la sultane, par la consolation et
par la joie d’embrasser deux princes ses fils et une princesse sa
fille, qui lui en avaient causé de si affligeantes, et si longtemps.
Les deux princes et la princesse avaient fait préparer un repas
magnifique pour le sultan, pour la sultane et pour toute la cour:
on se mit à table, et, après le repas, le sultan mena la sultane
dans le jardin, où il lui fit observer l’arbre harmonieux et le bel
effet de l’eau jaune. Pour ce qui est de l’oiseau, elle l’avait vu
dans sa cage, et le sultan lui en avait fait l’éloge pendant le
repas.
Quand il n’y eut plus rien qui obligeât le sultan à rester
davantage, il remonta à cheval; le prince Bahman l’accompagna
à la droite et le prince Perviz à la gauche; la sultane, avec la
princesse à la gauche, marcha après le sultan, dans cet ordre,
précédés et suivis des officiers de la cour, chacun selon leur
rang, ils reprirent le chemin de la capitale. Comme ils
approchaient, le peuple, qui était venu au-devant, bien loin hors
des portes, se présenta en foule, et ils n’avaient pas moins les
yeux attachés sur la sultane, en prenant part à sa joie, après une
si longue souffrance, que sur les deux princes et sur la
princesse, qu’ils accompagnaient de leurs acclamations. Leur
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