Page 256 - Bulbul Hezar
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en grosse gerbe jusqu’à la hauteur de vingt pieds, en retombant
             et en continuant de même, sans que l’eau débordât.

             La nouvelle de ces merveilles se répandit dans le voisinage, et
             comme la porte de la maison, non plus que du jardin, n’était
             fermée à personne, bientôt une grande affluence de peuple des
             environs vint les admirer.
             Au bout de quelques jours, les princes Bahman et Perviz, bien
             remis de la fatigue de leur voyage, reprirent leur manière de vie ;
             et comme la chasse était leur divertissement ordinaire, ils

             montèrent à cheval et ils y allèrent pour la première fois depuis
             leur retour, non pas dans leur parc, mais à deux ou trois lieues
             de leur maison. Comme ils chassaient, le sultan de Perse
             survint en chassant au même endroit qu’ils avaient choisi. Dès
             qu’ils se furent aperçus qu’il allait arriver bientôt, par un grand
             nombre de cavaliers qu’ils virent paraître en plusieurs endroits,
             ils prirent le parti de cesser et de se retirer pour éviter sa
             rencontre ; mais ce fut justement par le chemin qu’ils prirent
             qu’ils le rencontrèrent, dans un endroit si étroit qu’ils ne

             pouvaient se détourner ni reculer sans être vus. Dans leur
             surprise, ils n’eurent que le temps de mettre pied à terre et de
             se prosterner devant le sultan, le front contre terre, sans lever
             la tête pour le regarder ; mais le sultan, qui vit qu’ils étaient
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