Page 362 - Bulbul Hezar
P. 362
aimable Scheherazade, que vous êtes inépuisable dans vos petits
contes : il y a assez longtemps que vous me divertissez ; vous
avez apaisé ma colère, et je renonce volontiers en votre faveur à
la loi cruelle que je m’étais imposée ; je vous remets
entièrement dans mes bonnes grâces, et je veux que vous soyez
regardée comme la libératrice de toutes les filles qui devaient
être immolées à mon juste ressentiment. » La princesse se jeta à
ses pieds, les embrassa tendrement en lui donnant toutes les
marques de la reconnaissance la plus vive et la plus parfaite.
Le grand vizir apprit le premier cette agréable nouvelle de la
bouche même du sultan. Elle se répandit bientôt dans la ville et
dans les provinces, ce qui attira au sultan et à l’aimable
Scheherazade, son épouse, mille louanges et mille bénédictions
de tous les peuples de l’empire des Indes.
362