Page 352 - Bulbul Hezar
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moi et dignes de vous. » Les larmes furent répandues en
             abondance         dans     ces    embrassements           si touchants, et

             particulièrement de la part de la sultane, par la consolation et
             par la joie d’embrasser deux princes ses fils et une princesse sa
             fille, qui lui en avaient causé de si affligeantes, et si longtemps.
             Les deux princes et la princesse avaient fait préparer un repas
             magnifique pour le sultan, pour la sultane et pour toute la cour
             : on se mit à table, et, après le repas, le sultan mena la sultane
             dans le jardin, où il lui fit observer l’arbre harmonieux et le bel

             effet de l’eau jaune. Pour ce qui est de l’oiseau, elle l’avait vu
             dans sa cage, et le sultan lui en avait fait l’éloge pendant le
             repas.Quand il n’y eut plus rien qui obligeât le sultan à rester
             davantage, il remonta à cheval ; le prince Bahman l’accompagna
             à la droite et le prince Perviz à la gauche ; la sultane, avec la
             princesse à la gauche, marcha après le sultan, dans cet ordre,
             précédés et suivis des officiers de la cour, chacun selon leur
             rang, ils reprirent le chemin de la capitale. Comme ils
             approchaient, le peuple, qui était venu au-devant, bien loin hors

             des portes, se présenta en foule, et ils n’avaient pas moins les
             yeux attachés sur la sultane, en prenant part à sa joie, après une
             si longue souffrance, que sur les deux princes et sur la
             princesse, qu’ils accompagnaient de leurs acclamations. Leur
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