Page 350 - Bulbul Hezar
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était, je viens vous demander pardon de l’injustice que je vous
             ai faite et vous en faire la réparation que je vous dois. Je l’ai déjà

             commencée par la punition de celles qui m’avaient séduit par
             une imposture abominable, et j’espère que vous la regarderez
             comme entière quand je vous aurai fait présent de deux princes
             accomplis et d’une princesse aimable et toute charmante, vos
             enfants et les miens. Venez, et reprenez le rang qui vous
             appartient avec tous les honneurs qui vous sont dus. »
             Cette réparation se fit devant une multitude de peuple

             innombrable qui était accourue en foule de toutes parts dès la
             première nouvelle de ce qui se passait, laquelle fut répandue
             dans toute la ville en peu de moments.
             Le lendemain de grand matin, le sultan et la sultane, laquelle
             avait changé l’habit d’humiliation et d’affliction, qu’elle portait
             le jour de devant, en un habit magnifique, tel qu’il lui
             convenait, suivis de toute leur cour, qui en avait eu l’ordre, se
             transportèrent à la maison des deux princes et de la princesse.
             Ils arrivèrent, et dès qu’ils eurent mis pied à terre, le sultan

             présenta à la sultane les princes Bahman et Perviz et la
             princesse Parizade, et lui dit : « Madame, voilà les deux princes
             vos fils, et voici la princesse votre fille ; embrassez-les avec la
             même tendresse que je les ai déjà embrassés, ils sont dignes de
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