Page 132 - La Princess Belle Étoile et le Prince Chérie
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larmes vinrent avec abondance couvrir ses
            joues, semblables aux gouttes de la rosée qui
            paraît le matin sur les lys et sur les roses.
            Chéri, qui avait toujours plus d'impatience de
            la voir que les autres, s'était hâté après la
            chasse de revenir; il était à pied, son arc
            pendait négligemment à son côté, sa main
            était armée de quelques flèches, ses cheveux

            rattachés ensemble; il avait en cet état un air
            martial qui plaisait infiniment. Dès que la
            princesse l'aperçut, elle entra dans une allée
            sombre, afin qu'il ne vît pas les impressions de
            douleur qui étaient sur son visage; mais une
            maîtresse ne s'éloigne pas si vite, qu'un amant
            bien empressé ne la joigne. Le prince l'aborda;

            il eut à peine jeté les yeux sur elle, qu'il
            connut qu'elle avait quelque peine. Il s'en
            inquiète, il la prie, il la presse de lui en
            apprendre le sujet; elle s'en défend avec
            opiniâtreté: enfin il tourne la pointe d'une de
            ses flèches contre son coeur:
            «Vous ne m'aimez point, Belle-Étoile, lui dit-
            il, je n'ai plus qu'à mourir.»
            La manière dont il lui parla la jeta dans la

            dernière alarme; elle n'eut plus la force de lui
            refuser son secret: mais elle ne le lui dit qu'à
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