Page 32 - La Bella e la Bestia
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mais qui paraissait bien éloignée. Il marcha de ce
          côté-là, et vit que cette lumière sortait d’un
          grand palais qui était tout illuminé.
            Le marchand remercia Dieu du secours qu’il lui
          envoyait, et se hâta d’arriver à ce château; mais il
          fut bien surpris de ne trouver personne dans les
          cours. Son cheval, qui le suivait, voyant une
          grande écurie ouverte, entra dedans; et, ayant
          trouvé du foin et de l’avoine, le pauvre animal,
          qui mourait de faim, se jeta dessus avec beaucoup
          d’avidité. Le marchand l’attacha dans l’écurie, et
          marcha vers la maison, où il ne trouva personne;
          mais étant entré dans une grande salle, il y trouva
          un bon feu, et une table chargée de viande où il
          n’y avait qu’un couvert. Comme la pluie et la
          neige l’avaient mouillé jusqu’aux os, il s’approcha
          du feu pour se sécher, et disait en lui-même: « Le
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